Chine : fin des prélèvements d’organes sur les prisonniers

Publié le : Thématique : Statut du corps humain / Don d'organes et mort Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Le gouvernement chinois a annoncé la fin du prélèvement d'organes sur les prisonniers dès janvier 2015. Selon les estimations officielles, deux tiers des organes greffés en Chine proviennent de condamnés à mort. Et si ce n'est pas un condamné à mort, c'est en général un prisonnier dans 9 cas sur 10.
Depuis l'entrée en vigueur d'une réglementation de 1984 en Chine, le prélèvement d'organes sur des criminels exécutés était officiellement légal, avec le consentement du condamné ou l'autorisation écrite de ses proches. Pourtant, plusieurs ONG ont dénoncé les abus des autorités chinoises, qui, la plupart du temps, ne prennent pas la peine de demander ni l'avis du prisonnier ni celui de sa famille.  Le don d'organes n'étant pas une pratique courante en Chine, les pouvoirs publics vont devoir trouver de nouveaux donneurs.
Cette défiance à l'égard du don d'organes trouve sa source dans la tradition chinoise, selon laquelle il est important de garder le corps des défunts entier, afin qu'il soit intact dans une vie future. C'est pourquoi les corps doivent être enterrés et non brûlés. Les jeunes chinois sont peut-être plus ouverts aujourd'hui au don d'organes. La difficulté sera de convaincre leurs parents, estime une jeune étudiante chinoise.
Source : Journal International