Belgique : « 417 euros pour retrouver mon père biologique »

Publié le : Thématique : Droits et libertés / Filiation Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Stéphanie Raemakers, jeune belge présidente de l'asbl « donorkinderen » née d'un don anonyme de sperme, a lancé le 19 mai 2018 un appel au public pour retrouver son père biologique. 417 euros est la « récompense » qu'elle s'engage à offrir à la personne capable de la conduire à celui-ci.

 

Le choix de cette somme n'est pas anodin, puisqu'elle correspond ce que ses parents ont payé pour la concevoir. Ils ont à l'époque bénéficié d'une des premières offres de PMA, à l'UZ Brussel, ce qui a permis à sa maman de tomber enceinte à l'aide du sperme d'un donneur anonyme. Le prix d'une telle intervention était de 50.000 francs belges, soit 1.250 euros.

La mère de Stephanie Raemakers a donné naissance à des triplés. Trois enfants pour 1.250 euros, soit 417 euros par enfant.

Selon Stephanie, l'histoire de sa conception démontre que la société cautionne d'un point de vue éthique que des enfants soient vendus ou achetés avant leur naissance. Un grand nombre de pays se sont depuis dotés de lois pour faciliter ces pratiques de PMA, et les prix se sont considérablement démocratisés.

Si des parents ont le droit de commander des enfants, pourquoi ne pas pouvoir inverser les choses ?, s'est-elle demandé. Un enfant commandé peut-il offrir publiquement sa « valeur marchande » afin de satisfaire son désir profond de connaître son parent biologique?

Cette initiative, originale mais non moins sérieuse, relève d'un débat tout aussi sérieux qui n'est pas à clore, celui du droit d'un enfant à connaître ses origines. Même si « des intérêts divergents peuvent entrer en conflit avec celui de l'enfant, le droit de connaître ses origines apparaît comme un droit fondamental, qui participe de la dignité humaine », soutient Géraldine Mathieu (pour approfondir le sujet, voyez le dossier de l'IEB.

 Source : ICI