Une étudiante en sage-femme réprimée pour sa position pro-vie : l’université présente ses excuses

Auteur / Source : Publié le : Thématique : Droits et libertés / Clauses de conscience Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Julia Rynkiewicz, étudiante sage-femme à l'Université de Nottingham au Royaume-Uni, fut empêchée de commencer son stage en hôpital lorsque l'université apprit qu'elle menait un groupe étudiant pro-vie.

 

Une plainte déposée par des responsables de son école de sages-femmes lui avait été mentionnée quelques jours après une foire scolaire où l'étudiante tenait un stand en tant que présidente des Nottingham Students for Life, un groupe d'étudiants approuvé par l'université et qui promeut la vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle. On lui reprochait d'avoir exprimé « des opinions personnelles sur la santé reproductive sexuelle dans le domaine public (en ce compris dans la presse et sur les réseaux sociaux) de telle sorte que cela pouvait créer la perception d'un impact sur le soin du patient ».

 

Quatre mois durant, l'université mena une enquête pour évaluer son aptitude à pratiquer le métier de sage-femme. Finalement, l'université renversa sa décision et autorisa la jeune femme à poursuivre sa formation. La procédure avait cependant coûté un an de retard à Julia Rynkiewicz. Dernièrement, l'étudiante a reçu les excuses de l'université, qui dit « réfléchir à la façon de traiter ce genre de cas différemment dans le futur ». « Ce qu'il m'est arrivé, s'inquiète la jeune femme, risque de créer chez les étudiants une peur d'exposer leurs valeurs et croyances ».

 

Une étude récente au Royaume-Uni atteste que plus d'un quart des étudiants britanniques n'osent pas exprimer leurs opinions à l'université, craignant que leur future carrière en soit négativement affectée. Le cas de Julia Rynkiewicz est emblématique des attaques - eu égard aux pratiques éthiquement controversées dans le domaine des soins - que subissent de façon croissante la liberté de conscience et de l'objection de conscience des soignants. Au Royaume-Uni, la loi relative à l'avortement (Abortion Act) garantit pourtant l'objection de conscience pour les professionnels de la santé.

 

 

Pour aller plus loin : Brochure de l'IEB sur les clauses de consciences des professionnels de la santé

 

Photo credits : ADF International