Suisse : nouveauté : des coaches en désir d’enfant soutiennent les couples infertiles

Publié le : Thématique : Début de vie / Procréation médicalement assistée Actualités Temps de lecture : 1 min.

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En Suisse, de 10 à 15% des couples sont confrontés à des problèmes d'infertilité.

L'infertilité, physique ou psychologique, s'apparente à une crise existentielle pour de nombreuses femmes, comparables à un burn-out. Consciente de l'urgence liée à son âge, c'est la femme qui en souffre le plus, alors qu'elle n'est pas plus souvent que l'homme la cause de l'infertilité du couple (en Suisse, 30% des cas d'infertilité sont d'origine masculine, 30% d'origine féminine, 20% d'origine mixte et 20% d'origine inconnue).

En 2016, 6.049 couples ont bénéficié d'une PMA (Procréation médicalement assistée). La majeure partie des couples infertiles sont en bonne santé psychique au départ, explique le Dr Isabelle Streuli, responsable de l'unité de médecine de la reproduction aux HU de Genève. Mais en cas d'échecs répétés ou d'issues défavorables au traitement, l'incompréhension et l'anxiété s'installent.

La principale source de cette souffrance serait la perte de contrôle, renforcée par l'usage de la contraception: « Pendant de nombreuses années, l'accent a été mis sur l'évitement des grossesses non désirées. Or, cela donne l'illusion qu'on peut décider du moment où survient une grossesse dès qu'un projet d'enfant est formulé… Il y a une forme d'impatience, et l'illusion qu'avec les techniques existant aujourd'hui on peut tout maîtriser ».

En Allemagne et en Suisse, des « coaches en désir d'enfant » proposent depuis peu des accompagnements personnalisés pour soutenirles couples, une aide psychologique axée sur le concret et peu médicalisée.

Jacqueline Comte, coach, explique que le but du soutien offert aux couples n'est pas de leur faire arrêter de penser à leur envie de grossesse, mais de les déculpabiliser, de changer leur façon d'y penser. C'est comme si la vie s'arrêtait dans l'attente de l'enfant. Or il faut se remettre à exister, même dans l'attente. L'objectif est aussi de sortir la femme du tourbillon de dévalorisation et d'angoisse pour qu'elle recommence à s'aimer telle qu'elle est.

 Source : Le Temps