Belgique : salon de promotion de la GPA commerciale à Bruxelles

Publié le : Thématique : Début de vie / Gestation pour autrui Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Ce dimanche 3 mai, un consortium américain, « Men Having Babies » (MHB) a organisé un salon de promotion de la Gestation Pour Autrui (GPA) en plein coeur de Bruxelles.
Ce salon donnait la parole à une dizaine de spécialistes et de témoins, dont l'objectif était de présenter les différentes phases du processus de la GPA commerciale, soulignant notamment les « ficelles » qui permettent de faire des économies. La brochure remise aux participants affichait en toute transparence les coûts moyens de la « Surrogacy journey », qui selon  l'agence ou la clinique choisie, se situent entre 77.000$ et 171.000$. Le choix du sexe du bébé était également offert, de même que la possibilité d'effectuer un test génétique visant à réduire les malformations ou les risques génétiques. Derrière leur stand, une douzaine d'agences américaines et canadiennes concrétisaient les ventes, destinées principalement aux personnes homosexuelles.
Lors de sessions parallèles, médecins et juristes ont expliqué à des candidats belges,  français et allemands la façon de contourner leur législation nationale lorsque celle-ci interdit formellement  la pratique de la GPA commerciale.
 Face à cette initiative, le monde politique n'a pas manqué de réagir. Karine Jiroflée, députée socialiste néerlandophone a déclaré : « Ce colloque est répréhensible et semblable à de la traite d'êtres humains ». Anne-Charlotte d'Ursel, députée MR à la Région bruxelloise, s'est pour sa part insurgée contre le fait qu'un bâtiment officiel, siège du gouvernement bruxellois (BIP),  « ait pu être loué par une organisation assurant la promotion de la gestation pour autrui commerciale ».
De même, le cdH s'est exprimé avec force en rappelant son opposition  à « toute forme de marchandisation du corps ».
 
Ce même jour, des sympathisants du collectif No Maternity Traffic ont manifesté à quelque pas du salon, réaffirmant l'exigence de défendre les droits de l'enfant face à ce qui est ni plus ni moins qu'une forme de traite des êtres humains. Une pétition émanant de l'Union Internationale pour l'abolition de la gestation pour autrui a été proposée à la signature.