Diagnostic préimplantatoire : pas de risque selon une étude de l’UZ Brussel

Publié le : Thématique : Début de vie / Diagnostics prénataux Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Une biopsie embryonnaire, soit un examen génétique  (DPI) au cours duquel une ou deux cellules d'un embryon âgé de trois jours sont prélevées, n'entraîne pas d'anomalies telles que des malformations chez les bébés. C'est ce qu'il ressortirait d'une étude du Centre de génétique médicale de l'UZ Brussel.
De plus, aucune différence significative n'aurait été constatée au niveau des paramètres de croissance, du poids à la naissance, ainsi que du développement mental et psychomoteur, par rapport à des enfants nés après  fécondation in vitro (FIV) et l'injection intra-cytoplasmique de spermatozoïde (ICSI). Pour l'étude, les résultats de 995 bébés nés après diagnostic pré-implantatoire à l'UZ Brussel ont été comparés, non pas à des bébés conçus naturellement, mais à 1500 bébés nés après ICSI.
Malgré le faible taux de réussite de cette technique du DPI  ( 20 à 25 % par cycle et de 25 à 35 % par transfert d'embryons en fonction de l'âge de la future maman), le DPI est demandé par un nombre croissant de parents. Le Centre de Médecine de la reproduction de l'UZ Brussel est connu mondialement surtout pour le traitement de l'infertilité masculine par l'ICSI. Depuis sa création, le Centre collabore étroitement avec le Centre de  génétique médicale. Chaque année, quelque 600 DPI sont réalisés à l'UZ Brussel, qui a pendant vingt ans affiné sa technique en améliorant les traitements de stimulation ovarienne, les techniques de biopsie embryonnaire, les techniques d'analyse génétique et a introduit des techniques de congélation (des embryons) « de pointe».
Aujourd'hui, près de 1311 enfants sont nés après un DPI fait à l'UZ Brussel. Le prof. Willem Verpoest  du Centre de  Médecine de la reproduction,  a ajouté que : « (...) Le suivi des paramètres de croissance et du développement chez ces enfants plus âgés reste nécessaire et est en cours.»

La réflexion éthique pose inévitablement la question du nombre total d'embryons « fabriqués » pour arriver à ces  1311 naissances, et du sort qui a été réservé à ceux dont le développement ne s'est pas terminé par une naissance (élimination, congélation, recherche…). 

Dans un autre ordre d'idée, si l'accès à la PMA est aujourd'hui très large en Belgique, le coût supporté par la société peut poser question. Depuis des années, l'INAMI - ne pouvant pas tout rembourser - doit faire des économies… et des choix. La réflexion éthique nous amène à poser un regard interrogatif sur ceux-ci.