Belgique : enquête sur la contraception

Publié le : Thématique : Début de vie / Contraception Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Une enquête sur la contraception a récemment été réalisée en Belgique par Solidaris, sur des individus âgés de 14 à 55 ans. Certains résultats interpellent. Tout d'abord, tandis que la popularité de l'implant, du patch et du stérilet augmente, on observe une remise en cause de certains moyens contraceptifs tels que la pilule ou le préservatif masculin. Alors que 96% des femmes (9% de plus qu'en 2010) disent prendre la pilule, on perçoit aujourd'hui une baisse de la satisfaction par rapport à ce moyen contraceptif. Les femmes disent subir des « effets secondaires » et parlent d'effets « nocifs pour la santé ». Les effets secondaires de la contraception effraient désormais 61,1% des personnes y ayant recours, ce qui représente une augmentation de 24% par rapport à 2010. 

D'autre part, le rapport montre que 65% des grossesses non-planifiées sont survenues alors que la femme prenait la pilule. En parallèle, on observe une recrudescence du recours à l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
Faut-il voir un lien entre le manque d'efficacité de la contraception et le recours à l'IVG ? Le rapport de 2012 de la Commission nationale d'évaluation de la loi du 3 avril 1990 relative à l'interruption de grossesse allait déjà dans ce sens. Il révélait ainsi que 30,80% des femmes recourant à une IVG prenaient la pilule dans le mois précédent leur grossesse et que, par ailleurs, il y avait dans 14,89% des cas utilisation du préservatif. Cependant, un article du journal Moustique*, en donne une autre interprétation : cette augmentation des IVG serait plutôt liée à la peur que suscitent les risques de la contraception sur la santé. Isabelle Govaerts, une gynécologue, s'en inquiète : « L'IVG n'est pas un moyen de contraception et c'est un acte traumatisant ». Il y a donc, selon elle, un effort à fournir de la part du personnel médical pour « contrecarrer cet emballement » de la population.

L'étude montre aussi qu'actuellement, 89,4% des jeunes de 17 à 20 ans sont sous contraception.

Source(s) : Solidaris

* G. De Bock, Dossier « Les Belges et la contraception : La pilule en question » dans Moustique du 19 avril 2017.