Vers une pénurie des médecins pratiquant l'avortement en Belgique ?

Publié le : Thématique : Début de vie / Avortement Actualités Temps de lecture : 1 min.

 Imprimer

Cela fait 23 ans que l'avortement est autorisé en Belgique. " Il est urgent que d'autres universités que l'ULB s'impliquent dans la formation des jeunes généralistes pratiquant l'avortement, au risque d'aboutir à une pénurie, et donc d'en limiter l'accès au droit " a écrit le docteur Dominique Roynet dans l'état des lieux 2013 du Centre d'Action Laïque (CAL) sur l'avortement.
Celle-ci dénonce également le recours abusif à l'avortement médicamenteux (méthode qui n'est ni simple ni indolore) pour interrompre des grossesses tardives, un moyen qui, souligne-t-elle, ne peut constituer une solution de rechange face à la pénurie, en ce qu'elle est irrespectueuse de la fragilité psychologique des femmes. 
Dominique Roynet rappelle qu'en Belgique, quelque 15.000 avortements par an sont pratiqués dans des centres extra- hospitaliers par environ 80 généralistes, "dont la majorité a 50 ans et plus". "Depuis la génération militante des années '70-'80, la relève a été très mal assurée et la formation 'sur le tas' de quelques médecins motivés a souvent abouti à leur abandon de la pratique", ajoute-t-elle. 
Pour la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Laurette Onkelinx, il n'y a pas péril en la demeure. "Il m'est difficile d'évaluer les menaces de pénuries supposées par le Dr Dominique Roynet. Mais, et vous le savez bien, ce débat m'est particulièrement cher et je le suivrai de près afin de prendre toute la mesure des enjeux qu'il recouvre".