ONU: l’avortement pour raisons de handicap ?

Publié le : Thématique : Début de vie / Avortement Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Alors que le Comité des Droits de l'Homme de l'ONU révise actuellement la définition du « droit à la vie », et que la volonté d'imposer la légalisation de l'avortement à tous les Etats est de plus en plus forte, le Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies réagit dans un document officiel : « les lois qui autorisent explicitement l'avortement en raison d'un handicap violent la Convention des droits des personnes handicapées (Art. 4,5 et 8) ».

Le Comité explique qu'en effet, « ce type d'avortement est souvent basé sur des diagnostics erronés », et dans le cas où ils ne l'étaient pas, promouvoir l'avortement dû à un handicap « perpétue le préjugé selon lequel le handicap serait incompatible avec une vie heureuse. »
Le Comité des droits des personnes handicapées s'oppose donc au Comité des droits de l'homme qui souhaite réinterpréter le "droit à la vie" comme comprenant un droit à l'avortement et « tout particulièrement lorsque le foetus présente des malformations mortelles ». Le Comité des droits des personnes handicapées demande le retrait de cette affirmation.

La réaction du Comité des droits des personnes handicapées souligne l'importance et la nécessité de contrer toute tentation eugéniste qui repose sur le mépris des plus faibles. Le European Centre for Law and Justice rappelle qu'en 1947 la problématique s'était déjà présentée, puisque « les rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l'homme durent s'opposer à la tentative visant à permettre la "prévention de la naissance d'enfants handicapés mentalement" et d'enfants "nés de parents souffrant de maladie mentale" ».
Le Comité des droits des personnes handicapées a également abordé la question du ‘droit à l'euthanasie'. Sa réponse ? « Cela perpétue les idées reçues selon lesquelles les personnes gravement handicapées souffrent et seraient plus heureuses mortes. », un argument que l'on pourrait appliquer aux enfants à naître handicapés.

Source : Genèthique, ECLJ