La militance pro-avortement d’Amnesty International redoublera en 2019

Publié le : Thématique : Début de vie / Avortement Actualités Temps de lecture : 1 min.

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« En 2019, nous allons mener un combat pour la dépénalisation de l'avortement dans tous les pays où il constitue toujours un crime. Rejoignez le combat. Rejoignez-nous. » C'est en ces termes qu'Amnesty International développe son plaidoyer pour l'avortement dans un dossier « Les droits humains aujourd'hui » (2018), plaçant la dépénalisation de cet acte dans ses priorités pour l'année 2019.

Au nom de cette imposante ONG, son secrétaire général Kumi Naidoo se félicite de la dépénalisation récente de l'avortement en Irlande. A cette occasion, l'ONG avait déployé une grande campagne pro-avortement, financée par la Fondation américaine « Open Society » de Georges Soros (désigné par ailleurs ‘personnalité de l'année' 2018 par le Financial Times). D'autre part, Kumi Naidoo déplore les refus consécutifs de légaliser l'avortement au Salvador (avril 2018) et en Argentine (août 2018), où pourtant des groupes de membres d'Amnesty International militent pour son autorisation.

Le cas du Salvador est un exemple particulier du combat de l'ONG. Dépénalisé sous certaines conditions en 1947, l'avortement fut à nouveau interdit en 1997 ; la Constitution déclare désormais que l'État doit protéger la personne humaine dès sa conception. En avril 2018, un projet de loi pour dépénaliser l'avortement fut déposé au Parlement et soutenu par Amnesty International. Mais une semaine après cette annonce, une pétition de plus de 21 000 signatures contre le projet de loi fut présentée au président de l'Assemblée, qui refusa finalement le débat sur le projet de loi.

La situation au Salvador a également fait l'objet de campagnes mensongères, largement reprises par les médias occidentaux, à propos de femmes condamnées à 30 ans de prison « pour fausses-couches ». En réalité, ces femmes avaient été inculpées d'homicide aggravé car elles avaient tué leur bébé né vivant. La rectification que fit le New York Times après un premier article sur le sujet en dit assez.

Une telle mobilisation de la part d'une ONG qui se dit défendre les droits humains, interpelle. (Voir Bulletin de l'IEB) A noter que la position d'Amnesty International par rapport à l'avortement a évolué en juillet 2018 quand des délégués du monde entier se sont retrouvés en Pologne pour autoriser campagnes et levées de fonds, et faire ainsi pression sur ces pays qui « n'offrent pas des services d'avortements sûrs et légaux ». Cette position remplace celle qu'Amnesty International avait adoptée en 2007, où ce n'était que dans des cas exceptionnels que l'organisation en appelait à la dépénalisation de l'avortement.

Source : lejournalinternational.info – New York Times – trends.levif.be