Belgique : l’avortement, une question de "santé publique"

Publié le : Thématique : Début de vie / Avortement Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Dans une tribune publiée le 21 juin 2016 dans le journal L'Echo, Christine Defraigne, présidente du Sénat belge, exprime son inquiétude par rapport à des propositions de loi visant à permettre une meilleure reconnaissance des enfants nés sans vie. (cf. Bulletin de l'IEB)

Selon elle, ces mesures prises afin de faciliter le deuil des parents d'enfants mort-nés vont à l'encontre du « droit » à l'avortement. « Donner un statut au foetus c'est aussi s'attaquer à la liberté de la femme de poursuivre sa grossesse ou non. C'est la porte ouverte à l'assimilation de l'avortement à un infanticide ou à une non-assistance à personne en danger. »

Ainsi, la sénatrice MR s'oppose à toute forme de reconnaissance de l'enfant avant sa naissance, qui selon elle mettrait en danger l'avortement. Elle souhaite d'ailleurs aller plus loin en retirant l'avortement du code pénal : « Actuellement celui-ci est toujours considéré chez nous comme un crime contre l'ordre des familles et contre la moralité publique. Il est temps de l'envisager, légalement, comme une mesure de santé publique, et non comme un crime, permettant aux femmes de disposer de leur corps et de choisir leur vie. »

Elle rejoint ainsi les députées PS Laurette Onkelinx, Karine Lalieux et Fabienne Winckel, qui ont déposé un texte visant à supprimer les peines liées à l'avortement et à établir un droit à l'avortement. Du côté de DéFI, Olivier Maingain et Véronique Caprasse veulent transférer les dispositions relatives à l'avortement du Code pénal vers la loi sur les droits du patient, « de manière à considérer l'avortement non plus comme une faute morale mais comme un acte médical  ». 

Source : L'Echo et la DH.be

Séquelles psychologiques de l'avortement : Dossier de l'IEB