Bulletin de l'IEB - 10 novembre 2011

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France : pharmaciens privés du droit à l’objection de conscience.

Le 7 octobre 2011, le Conseil de l'Europe votait le droit à l'objection de conscience pour toutes les "professions médicales". En France pourtant, les pharmaciens, qui n'entrent pas sous cette appellation, en sont toujours privés. Bien qu'il soit précisé dans le Code de déontologie que "le pharmacien exerce sa mission dans le respect de la vie et de la personne humaine", ceux-ci ne bénéficient pas de leur liberté de conscience aujourd'hui. Hospitaliers ou en officine, les pharmaciens se voient contraints de délivrer des produits abortifs, sous peine de se voir interdits temporairement ou définitivement d'exercer leur profession. Il serait pourtant possible de revenir sur cette incohérence juridique et de redéfinir les contours de l'objection de conscience, pour l'étendre aux pharmaciens. D'autant plus que les parlementaires européens ont créé une nouvelle clause (article L. 2151-7-1) relative à la bioéthique, précisant qu' "aucun chercheur, aucun ingénieur, technicien ou auxiliaire d...

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Des erreurs dans les tests de dépistage prénatal entraînent des avortements injustifiés

Des erreurs dans les tests de dépistage prénatal entraînent des avortements injustifiés

Le 13 octobre 2011, la revue Ultrasound in Obstetrics and Gynecology* a publié la synthèse d'études, réalisées par des chercheurs britanniques, sur les trop nombreuses erreurs de diagnostics prénatals (DPN) qui conduisent à des interruptions de grossesse (IVG). Ce constat alarmant fait suite à 4 études, menées par des chercheurs de l'Imperial College London, du Queen Charlottes and Chelsea Hospital et de la Leuven University (Belgique), sur l'utilisation de l'échographie en début de grossesse. Lors de ce premier examen, la mesure de l'embryon, qui ne fait que 5-6 mm à peine, sert à déterminer la viabilité de la grossesse ou le risque de fausse-couche. Les obstétriciens se fient au diamètre moyen du sac gestationnel quand l'embryon lui-même ne peut être vu et à la longueur de l'embryon, si aucun battement de coeur n'est détecté.
Si les directives varient et si les critères qui permettent de détecter une grossesse dite "à risque" diffèrent d'un pays à l'autre, les chercheurs ont estimé...

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Permis de conduire et don d'organes

Permis de conduire et don d'organes

Chaque candidat conducteur invité à se prononcer sur le don d'organe.
Le 25 octobre 2011, Madame Nathalie Muylle et Monsieur Jef Van den Bergh (CD&V) ont déposé une proposition de loi (DOC 53 1843/001) visant à augmenter significativement le nombre de donneurs d'organe explicites. Aujourd'hui, en Belgique, toute personne majeure est réputée consentir à un don d'organe après son décès à moins d'avoir, de son vivant, exprimé une opposition explicite. Néanmoins, dans la pratique, l'avis de la famille proche est toujours demandé et dans environ 15 % des cas, cette dernière refuse.
Par cette proposition, les auteurs souhaitent introduire dans la demande de permis de conduire, comme c'est le cas en Grande-Bretagne, un formulaire permettant au candidat conducteur de se prononcer sur la question du don d'organe. Il aurait la possibilité de répondre s'il souhaite se porter candidat donneur ou s'il ne désire pas se prononcer sur la question.  Par contre, pour exprimer son opposition à un prélè...

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